google.com, pub-1214054292722785, DIRECT, f08c47fec0942fa0 NDINGALEU | almahdiyou
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NDINGALEU

L'histoire de NDINGALA (Kém Médina) est inséparable à celle de son fondateur, Seydina Limamou Laye (psl). 

 

En effet, en 1883, lorsque Seydina Limamou Laye (psl) proclama qu'il était le Mahdi que l'on attendait, l'envoyé de Dieu investi d'une mission divine, il se mit à enseigner les pratiques religieuses qui à l'époque étaient révolutionnaires, mais qui étaient pourtant d'une véritable orthodoxie musulmane. 

Très vite des centaines puis des milliers de fidèles, venant de partout se convertirent à la doctrine de Seydina Limamou Laye (psl). Ce regroupement autour du Saint homme, semblable aux mouvements armés maraboutiques antérieurs, fait craindre le colonisateur, qui dépêcha des émissaires à Yoff pour surveiller les activités de Seydina Limamou Laye (psl). Finalement, il fut arrêté par le pouvoir colonial français et déporté à Gorée, durant trois mois.

 

En 1887 Limamou fut jugé devant le Tribunal de Dakar. Le juge Gilbert Desvallon qui prononça son acquittement écrit dans son rapport "L'instruction a démontré que loin de prêcher la guerre sainte et les doctrines subversives, ce marabout enseignait au contraire la crainte de Dieu, l'obéissance aux parents et au maître et la fidélité conjugale". Le juge termina son rapport en laissant entendre que Seydina Limamou Laye comptait peu de partisans à Yoff même et qu'il "suffira d'intimer l'ordre au chef du village de Yoff d'en interdire le séjour aux étrangers pour que la puissance de Limamou soit à jamais annihilée".

 

C'est pour contourner cette difficulté et par le respect (Yoff étant un village Lébou) que Seydina Limamou Laye créa (en 1888) dans la brousse environnante, le village Kem Médina (comme Médine en arabe) déformé, en Cambérène, (qui pour d'autre signifie Trou…) appelé aussi NDINGALA (dérivé de Ndingue qui veut dire en Wolof l'endroit où l'on garde les aliments du bétail; en Peulh, il signifie Ndillé Ngarré c'est à dire venir répondre à l'appel) pour y recevoir ses fidèles Wolof, Peulh venant surtout du Walo, du Cayor, du Gandiol, du Ndiambour …

A cette époque la presqu'île du Cap-Vert était couverte de végétation, les cambérènois eurent à leur disposition de vastes terres qu'ils débroussaillèrent et cultivèrent.

 

De 1894 à 1904 le village s'était considérablement agrandi à cause de nombreux émigrants venus adhérer à la doctrine layène. En 1909, Seydina Limamou Laye s'éteignit et eut pour successeur Seydina Issa Rohoulahi, son fils. Mais en 1914, une meurtrière épidémie de peste s'abattit sur le Sénégal. Le village de NDINGALA n'y échappa pas. Les concessions qui étaient regroupées, favorisèrent la propagation de la maladie. Ainsi le site de NDINGALA était devenu effrayant pour les habitants, qui dès lors cherchèrent un endroit plus gai, plus salubre afin d'y mener une existence calme et d'oublier les morts liés à la peste. 

 

Abdoul Aziz Lahi

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